Œnotourisme : comme l’export, un nouveau métier à apprendre pour le vigneron !

Publié le 3/04/2014 dans Non classé

« Plus qu’un prolongement de l’activité du vigneron, l’oenotourisme est un métier supplémentaire qui exige un grand professionnalisme » posent d’emblée les prochaines rencontres nationales des Vignerons Indépendants de France*. La question de la professionnalisation de l’activité œnotouristique sera bien au cœur des débats, alors que cette offre est présentée depuis des années comme l’avenir du vignoble français. Une promesse dont la réalisation laisse encore à désirer, les espoirs placés dans cette diversification d’activité étant plus souvent revus à la baisse que couronnés de succès.Sans doute la faute à une approche trop légère des projets œnotouristiques, que les VIF avaient déjà essayé de corriger dans leur guide pratique Devenir un pro de l’’oenotourisme (publié en 2012). N’hésitant pas à rabâcher le discours faisant de l’œnotourisme un projet d’entreprise à part entière, Luc Cauquil (directeur des VIF de l’Hérault) estime qu’il « faut construire l’oenotourisme comme un nouveau métier et bien identifier dans quelles conditions on peut passer de l’animation du vignoble et du caveau à une activité économique à part entière ». A la tête du groupe de travail œnotourisme des VIF, Philippe Blanck juge plus largement qu’il s’agit d’un enjeu « stratégique pour les vignerons indépendants, afin de marquer véritablement leur différence et proposer un autre imaginaire dont les consommateurs ont besoin ».

Déjà bien positionnés sur le marché des salons grand public, les VIF souhaitent développer une offre de « tourisme vigneron », en soutenant notamment le label Vignobles et Découverte (géré par Atout France). In fine, l’objectif est de consolider leurs activités de vente directe. Et pour se faire « il faut se démarquer et proposer plus » résume Matthieu Rozel, le président de la section Jeune des VIF. Le vigneron en AOC Lagarde-Adhémar propose ainsi à ses visiteurs de participer aux vendanges, de parrainer un cep… Dans la région à fort potentiel touristique qu’est le Languedoc-Roussillon, les exemples d’offres originales ne manquent pas : découverte du vignoble en petit train au domaine Alexandrin (photo), création d’une cuvée « cousue main » au domaine Allegria (de l’assemblage à l’étiquette), concept de camping au caveau du domaine de la Yole (à Valras plage)…

 

 

* : intitulées « œnotourisme : Eldorado ou parcours du combattant ? », ces rencontres se tiennent les 15 et 16 avril 2014 à Servian (Hérault).